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Claudio Abbado nous a quittés à l’âge de 80 ans, 1e lundi 20 janvier 2014. Les grands médias lui ont rendu un juste hommage et nous n’aurons pas le ridicule de répéter ce qui a été dit par ailleurs. À cet égard, l’article de Renaud Machart, dans Le Monde du 22 janvier 2014, est particulièrement bien documenté, en dépit de quelques considérations discutables. abbado 1

Inutile donc d’entrer dans le détail d’une carrière exemplaire : débuts au Festival de Salzbourg, en 1965, dans la Deuxième symphonie de Mahler, à la tête des Wiener Philharmoniker ; direction de la Scala de Milan de 1968 à 1986, de l’Orchestre Symphonique de Londres puis de l’Opéra de Vienne à la fin des années 1970 et dans les années 1980 ; enfin, après le décès d’Herbert von Karajan, nomination à la tête de l’Orchestre Philharmonique de Berlin de 1989 à 2002. Atteint par une grave maladie en l’an 2000, Abbado devait renoncer à la direction des grandes institutions musicales et préférer s’investir dans des formations plus légères, telles que le Mozart Orchestra, ou redonner vie, avec un éclat particulier, à l’Orchestre du Festival de Lucerne en recrutant des musiciens d’exception.

Grâce une relation commune qui était une de ses anciennes étudiantes, l’auteur de ces lignes a eu le privilège de correspondre par courriels avec Claudio Abbado ainsi qu’avec son grand ami, le pianiste Maurizio Polllini, il y a une dizaine d’années. Il a pu ainsi vérifier à quel point le Maestro était d’une exemplaire simplicité et d’une accessibilité évidente. On a beaucoup insisté sur l’engagement politique du musicien, très proche de la gauche italienne dans les années 1960 et 70. Avec les années, Abbado semblait avoir pris quelque distance avec ses années militantes tout en restant très fidèle à son ami particulièrement engagé, le compositeur Luigi Nono. En 2004, il nous avait avoué à quel point il était particulièrement inquiet en observant ce que devenait la politique culturelle de Italie, telle que l’entendait le Président du Conseil Silvio Berlusconi. Ajoutons qu’en octobre 2013, à l’occasion d’exceptionnelles Master class à Luxembourg, la grande Teresa Berganza nous a confié à quel point était grande son admiration pour le Maestro Claudio Abbado.

La discographie de Claudio Abbado s’étend sur près de cinq décennies. Elle est une des plus abondante qui soit, entamée chez Decca et poursuivie essentiellement chez Deutsche Grammophon, en dépit de quelques détours chez EMI, RCA et SONY Classical. 

Jean-Pierre Pister, vice-président du CLM